Chronique d’une adjoumoni 아주머니 qui apprend plein de choses en regardant des KDrama. Article 7. Ou y’a-t-il vraiment une culture de la boisson en Corée du Sud ?
Dès que l’on s’intéresse à la Corée, on s’aperçoit très vite que le Coréen semble particulièrement apprécier la boisson nationale : le soju.
Au moment où j’écris cet article, j’ai dû voir plus de 200 KDrama. Si je vous dis que de mémoire, il n’y en a que 2 dans lesquelles il n’y a, aucune, scène avec de l’alcool, cela indique indéniablement l’importance de ce dernier dans le quotidien. De là à dire que tous les Coréens sont des alcooliques, certes non ! Cette affirmation serait d’ailleurs toute aussi fausse pour les Français buveurs de vin devant l’éternel. Je connais au moins 3 français qui sont abstèmes (personnes qui ne consomment jamais aucune boisson alcoolisée).
Y-A T’IL UNE CULTURE DE LA BOISSON EN COREE ?
Les noms des boissons les plus consommées
소주 SOJU (servi dans des shots en verre transparent, des grands verres ou en briquettes avec paille).
Petite bouteille verte en verre de 360 ml a 21 % d’alcool (son degré de teneur en alcool varie entre 20 et 45%. Ce taux est comparable à celui de la vodka et certaines marques de Rhum. Le soju a un goût peu prononcé qui se rapprocherait de celui d’une vodka diluée dans de l’eau). Une bouteille coûte entre 1 100 Won (environ 1 €) et 4 000 won la bouteille (environ 4 €). Ceci explique tout le reste ! C’est un liquide transparent. La variété de soju la plus populaire est le soju dit Chamisul (참 이슬, littéralement, « vraie rosée »).
Traditionnellement à partir de riz, mais à présent remplacé par d’autres sources d’amidons, telles que les pommes de terre, le blé, l’orge, le tapioca ou même la patate douce (donc en effet proche de la constitution de la vodka).
Le soju représentait 76 % des ventes de spiritueux en 2020 en Corée.
Une marque : JINRO (+ de 75 millions de caisses vendues par an). Et c’est aussi pour cela que les publicités pour le soju sont très souvent avec des Idol féminines. On trouve de plus en plus de soju aromatisé (pastèque, fraise, citron…) pour augmenter la consommation féminine (pub avec des Idol masculines évidemment).
Le soju est également servi dans des « théières » dans les restaurants ! Attention ! Ce n’est donc pas de l’eau chaude !
막걸리 MAKGEOLLI (servi dans des coupes couleur or ou des bols)
Liquide blanchâtre, laiteux et sucré, c’est le grand ancien de la famille. Alcool de riz ou de blé fermenté avec de la levure et de l’eau, il offre une saveur acidulée, délicate, et peu agressive. Il est souvent fait maison ! En grande bouteille en plastique blanche ou verte de 800 ml, ce vin de riz est peu cher (2 000 wons). De 6 à 13°.
C’est un alcool aimé de tous mais particulièrement des femmes en raison de ses vertus diététiques. Là aussi, on en trouve pour tous les goûts ! Les coréens adorent le consommer les jours pluvieux.
Il est également servi dans des « théières » dans les restaurants ou à la louche !
맥주 MAEKJU Mekju (servi dans des bouteilles, des choppes, des verres ou en cannettes parfois de très grandes tailles !)
Type : Blonde. De 50 cl à 1 l a 5 % d’alcool pour environ 2 500 W (à peu près 2 €).
Cette boisson qui a été introduite en Corée au début du 20ème siècle a une image très festive auprès des jeunes coréens. Elle est perçue comme plus moderne et branchée. Les marques de bière les plus consommées sont : – Hite – Oriental Brewery – Kloud (Lotte).
Les associations avec la bière :
le CHIMAEK (Chicken+Maek, signifiant « poulet-bière »).
Cette association rustique et simpliste du poulet frit et de la bière fraîche est très populaire et appréciée des jeunes coréens.
Le SOMAEK (SOju+MAEK signifiant “soju-bière).
Il s’agit ici de corser sa bière ou simplement de relever un peu le goût de son soju.
백세주 BEKSEJU (Littéralement : Vin de cent ans)
Issu de la fermentation du riz gluant, cet alcool de vin de riz gluant d’environ 13° est brassé avec douze épices et herbes dont le gingembre, la réglisse, la cannelle… mais surtout avec du ginseng rouge très estimé pour ses propriétés énergisantes et médicinales. C’est une boisson de raffinement au goût fruité.
매실주 MESILDJOU (vin, liqueur de prune) et autres bocaux de “vins maison” (Les zarangés coréens !)
Fabriqué principalement à partir de maesil (매실 prune), de soju et sucre et d’eau.
De nombreux coréens se plaisent à inventer leur recette de liqueur !
La cérémonie et les usages autour de l’alcool
Les codes confucianistes de respect envers l’aîné sont là aussi très présents et très complexes. En Corée, on ne boit pas un verre juste comme ça ! Il y a tout un protocole à respecter que l’on apprend d’ailleurs comme un rite d’initiation à l’âge adulte ! Il s’agit pratiquement d’une cérémonie ! L’âge légal pour consommer de l’alcool est de 19 ans (La majorité à 18 !).
La consommation d’alcool en société (en groupe) était très répandu et souvent entre collègues (Hoesik) ou entre amis. Depuis la pandémie, on boit entre amis et de plus en plus, directement les uns chez les autres. Les habitudes tendent donc à changer radicalement.
Ce qu’il faut cependant respecter.
Lorsque les boissons arrivent à table, il ne faut jamais se servir à boire soi-même (c’est considéré comme impoli. Il est considéré également que cela peut apporter de 3 à 7 ans de malheur pour celui qui se sert seul. C’est pourquoi on voit quelque fois une personne faire semblant de mettre son index dans le verre de l’autre pour que ce dernier, toujours plus âgé, ne puisse pas se servir tout seul et donc, ne puisse pas risquer de s’attirer du malheur !).
Attendre quelqu’un remplisse votre verre et veiller à remplir d’abord les verres des autres personnes. Cet incontournable si vous êtes le cadet ! Ne pas oublier que pour remplir un verre, il faut toujours tenir la bouteille à deux mains. Il en sera de même pour le verre que vous tiendrez et qui doit être rempli.
Pour boire le verre, le tenir à deux mains et pendant que vous le buvez, tournez la tête et ne regardez pas l’ainé ou le hiérarchique qui vous a servi à boire. Cela sera considéré comme impoli.
Même si vous êtes abstème, ne refusez jamais un verre et faites semblant de boire. Sinon, vous feriez preuve d’impolitesse. Laissez l’ainé remplir le verre, mouillez-y vos lèvres et reposez-le sur la table. Ce n’est pas obligé de faire cul sec !
D’autres traditions autour de cette « cérémonie »
On ne dit pas vraiment de terme comme « Tchintchin ! » (Eventuellement entre jeunes amis on dira : 건배! Kombaé ! Campaï c’est japonais !) mais on tape les verres entre eux. On fait un bruit de succion en buvant son premier shot de soju cul sec et après on claque la langue en émettant un petit « Ah ! » guttural ! Il est fréquent aussi d’entendre un Coréen dire que c’est amer ou au contraire que c’est sucré et que le goût perçu dépendra de l’état de sa vie au moment où il boit son verre !
On ne boit pas sans manger et certains plats s’accompagnent forcément de certaines boissons : poissons séchés de toutes sortes pour le soju, bière en énormes cannettes bien fraîches pour le poulet frit pané… Et manger… C’est pouvoir boire plus !
Il y a un charme certain à se rendre dans une petite gargote sous tente et sur trottoir pour se payer l*un plat de street food et quelques shots de soju.
La deuxième vague (round, tournée) le noraebang
Le karaoke c’est l’endroit où l’on peut se défouler ! Alors on peut tout, ou presque, y faire dans ces noraebang (salle privée et généralement insonorisée) où les gens sont libres de chanter leurs chansons préférées. Cabines individuelles, plus ou moins grandes, plus ou moins chères. En matière de chant (juste ou faux) et de musique tout est possible et permis ! Entre amis jeunes et moins, entre collègues, endroit magique pour évacuer le stress. Souvent chanter est crier ! Chant simple, avec applaudissement, bataille de chant par équipes, télécommande digne de la NASA… Sans oublier les accessoires et l’essentiel mini tambourin !
L’amour du chant pour les Coréens viendrait-il du pansori ?
Le pansori 판소리 est l’art coréen du récit chanté, accompagné au janggu (장구, sorte de tambour) à double face. Il est particulièrement caractéristique de la musique coréenne, par la difficulté de sa technique vocale, son rythme et ses mélodies. Pansori signifie chant du lieu public, du marché (Pan (판) : la place publique dans les villages, où peuvent avoir lieu des cérémonies chamaniques, des spectacles ou des marchés, et sori (판소리) : chant ou bruit. « sori (bruit) était le terme péjoratif qualifiant la parole ou le chant de quelqu’un qui, dans la hiérarchie sociale, n’a pas droit au respect ».
Pour demander à quelqu’un s’il veut venir boire un verre on peut faire avec la main un geste comme si on tenait un verre et un bruit du genre « Tchok tchok » imitant le bruit de l’alcool qui sort de la bouteille. En général, on vous répondra : « Kol ! » (Cool ! D’accord ! Allons-y !).
Remarque : on voit de plus en plus apparaître le vin rouge (toujours des millésimés hors de prix et dont le nom est prononcé à la française !!!) servi dans d’énormes verres et les alcools forts importés (cognac, whisky). Mais dans les Kdrama c’est encore pour les personnes aisées voire riches !
Mais pourquoi autant de scènes alcoolisées dans les KDrama ?
Encore et toujours à cause du code de politesse confucéen. Le seul mot d’ordre : Ne JAMAIS PERDRE LA FACE, devant qui que ce soit et dans n’importe quelle situation.
Et pourtant, perdre la face c’est quelque chose qui peut arriver tous les jours malgré tous les efforts constants que l’on fera. En effet, il est considéré comme une humiliation le fait de voir son point de vue remis en cause quant on est l’ainé. On ne peut donc remettre en question, ses parents, ses ainés, ses hiérarchiques, le gouvernement, le système. Le “JE” ne doit jamais remettre en question d’une quelconque manière le “NOUS”. On doit prendre sur soi et surtout… manger son pain noir (ou boire son soju !). La Corée est l’un des pays où l’on diagnostique le plus de maladie de l’estomac (ces dernières sont souvent liées au stress) et du foie.
En Corée, après le stress de la scolarité, la pression des parents… On a celui de la vie en entreprise. Cette vie-là, c’est devoir prendre sur soi, heure après heure. Du lundi au samedi, parfois jusque 10 h par jour (le nouveau Président voulait même remettre la journée à 12 !) que tu aies commis une faute ou non, tu peux être sanctionné. Etre sanctionné peut valoir un “congé” de 3 mois sans salaire, (comment est-ce possible de vivre 3 mois sans salaire ?), un renvoi en une phrase par le CIO de la chaebol (parce qu’il était mal luné ce jour là !). Bonjour la sécurité de l’emploi ! Vous êtes en emploi aujourd’hui, mais qu’en sera-t-il de demain ? Votre stage va-t-il déboucher sur quelque chose ?… Donc du stress et encore du stress (sans parler du mariage, de l’éducation des enfants, de la vieillesse des parents…).
Le pays des Hans est l’un des pays les plus collectivistes au monde. Le URI, le NOUS, doit toujours passer avant le JE. On imagine donc fort bien tout le stress et la privation que cela génère et ce, tout au long de la vie !
Le seul moyen pour se défouler, gentiment, et là encore, avec l’accord du URI, c’est de se souler ! On pardonne tout ou presque à ceux qui en passent par là pour lâcher la soupape de leur cocotte-minute interne !
L’alcool sert de désinhibiteur. Beaucoup de comportements sont excusables du moment que vous êtes sous l’emprise de l’alcool. Et cela va de la bagarre, au vociférage dans la rue au harcèlement sexuel sur ses collègues ! En Corée, l’intérêt majeur de la boisson est qu’elle vous autorise, pour une courte durée, à exprimer votre vraie personnalité et vos opinions. L’alcool est un réel pivot social.
Il existe une bienveillance collective pour les gens ivres partout dans les rues, en particulier, le weekend end. On sait que les gens se lâchent et qu’ils essaient ainsi de se libérer de tout le stress accumulé. Mais bon… Ca donne tout de même des scènes pas très sympa en pleine rue et le boulot de la Police ne doit pas toujours être très cool tous les jours ! (Le KD LSITC me revient automatiquement à l’esprit à ce sujet ! Après, malheureusement ce n’est pas qu’en Corée que l’on peut voir ce genre de scènes !).
Alors, à force de quelques bières, shots de Soju, coupes de Makgeolli et autres Somaek ou Poktanju (verre de soju jeté dans le verre bière), le Coréen peut très vite se retrouver avec les joues roses (il parait que c’est une caractéristique corporelle d’un coréen qui a « trop » bu).
Il existe aussi une panoplie fort riche de « jeux à boire». Il est mal vu de refuser de participer aux jeux à boire surtout dans le cadre des soirées après le travail. Toutefois, vous pouvez y participer légèrement et décliner certaines offres que l’on vous fait mais un refus net sera pris comme de l’impolitesse.
Il semblerait que le JE ait enfin, un peu, le droit de s’exprimer, en tant qu’individu. Déclarer sa flamme à son aimé(e), déclarer son désaccord à son père, sa mère ou son chef (mais pas trop quand même !). Et s’effondrer ivre mort sur une table, une chaise, un mur, par terre dans la rue peut rendre l’aimée(e) adorable ! Mouaih ! Le regard de l’autre peut, s’il est bienveillant permettre de faire comprendre que l’on est compréhensif parce que l’on a probablement des sentiments ! Y compris, et surtout, lorsque qu’il fera semblant d’oublier (ou pas) tout ce que vous avez dit dans votre état d’ivresse. Ne pas tenir l’alcool pour un homme est un signe de « mauviette attitude » et à contrario, la femme qui elle le tiendra bien, montra dans l’estime ! WTF ?
Les nombreuses méthodes 해장 – Haejang (gueule de bois)
En Corée, le marché « du lendemain de cuite » est très lucratif. (165 Millions de dollars de CA en 2014 ). Ce sont bien sûr les vendeurs de boisson qui ont boosté le merchandising de ce anti-haejang !
Haejangguk (해장국) les soupes anti gueule de bois
Le terme Haejangguk (해장국 ; parfois sulguk ; 술국) désigne en coréen « gueule de bois – soupes ». Il existe de nombreuses soupes (guk), supposées soigner la gueule de bois. Il s’agit de soupes de chou chinois séché, de légumes, tofu et viande cuits dans un bouillon de bœuf. Souvent très épicées pour faire sortir les mauvaises toxines ! Chaque région, chaque ville voire, chaque famille semble détenir sa propre recette infaillible !
Les boissons anti gueule de bois
Hutgaesoo (헛개수) est probablement la boisson la plus connue pour les lendemains de soirées les plus arrosées. Ce thé fait de raisins de Chine aide à soulager les douleurs dues à l’alcool et aide contre la déshydratation.
L’eau avec du miel, semble elle aussi avoir des pouvoirs exceptionnels en ce sens !
Les bonbons et pilules anti gueule de bois
Pilule ou bonbon sous forme de gelée au goût de mangue à prendre avant ou pendant que vous buvez de l’alcool. Ce bonbon “magique” contient des extraits de curcuma ou de ginseng connus pour leurs propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
Passer la journée du lendemain au 찜질방 Jjimjilbang
Enfiler un pyjama de coton coloré et se mettre une serviette en forme de cornes de mouton sur la tête pour aller éliminer toutes les toxines de son corps dans un sauna, un hammam et se plonger dans des bains très chauds, c’est ce que propose le Jjimjilbang (sauna coréen). En plus, on peut même y aller dès sa sortie du bar puisqu’on peut y passer toute la nuit pour environ 10 € !
Les Coréens et l’alcool
L’alcool est un fléau mondial, surtout chez les jeunes. Facile d’achat, on le trouve rapidement et surtout à bas prix en Corée puisqu’une bouteille de soju se vend en moyenne autour de 2 €.
Depuis la pandémie de coronavirus, les tendances de préférer boire à la maison se sont grandement accélérées et la vente d’alcool a changé radicalement en faveur du commerce de consommation à domicile. Il est très courant dans les KDramas de voir les personnes s’arrêter à la supérette ouverte 24/24 pour s’acheter nombre de bouteilles de bière et de soju puis de rentrer chez elle pour les boire !
Cependant, le marché des spiritueux de la Corée du Sud s’achemine de plus en plus vers les boissons ayant une plus faible teneur en alcool puisque les consommateurs se préoccupent davantage de leur santé et que les femmes occupent une part plus importante de la clientèle coréenne.
Même si, par le passé, les Sud-Coréens consommaient de grandes quantités de spiritueux habituellement dans un contexte lié au travail ou aux affaires, à présent la transition se fait vers des spiritueux ayant une plus faible teneur en alcool. Le marché sud-coréen de la bière change également en faveur des options moins dispendieuses et ayant une plus faible teneur en alcool. Parallèlement, le marché sud-coréen du vin connait une croissance rapide.
En 2020 Corée, la consommation de bière tient le 12ème rang mondial (1 La Chine, 2 Les Etats-Unis) et quant aux spiritueux, elle tient le 9ème rang mondial (1 La Chine, 2 Les Etats-Unis).
On l’a vu, l’alcool tient une grande place dans la vie d’un Coréen. Selon des données de 2017, 4 809 personnes sont décédées d’une maladie liée à l’alcool. Si l’on rapporte cette statistique à la journée, cela représente une moyenne de 13 morts par jour. Un coût pour la société estimé à 1 000 milliards de wons par an, soit 781 millions d’euros ! Pour les trentenaires, le nombre de décès liés à l’alcool est de 2,7 pour 10 000 personnes, alors que pour les quinquagénaires, le ratio monte à 22,8 pour 10 000 personnes. Et malheureusement, l’alcool ne tue pas uniquement les consommateurs. L’autorité du trafic routier rapporte ainsi que 9% des accidents de la route étaient liés à l’alcool au volant. En outre, deux tiers des personnes interrogées lors d’une enquête sur le sujet avouait avoir déjà eu peur des violences conséquentes à une forte consommation d’alcool de personnes tierces.
Pour rappel, la consommation moyenne d’alcool en Corée du Sud (selon le service national des impôts) était de 8,7 litres par personne en 2016, l’équivalent de 115 bouteilles de soju (bouteille de 360 ml contenant 21 % d’alcool) ou 348 bières (canette de 500 ml, 5 % d’alcool). (La France avait une moyenne de 11,7 litres par personne par an pour le 1er exemple !).
Alors non ce n’est pas romantique de voir un homme porter une femme sur son dos parce qu’elle est complètement saoule ! D’autant que ça ne doit pas être si fréquent dans la vraie vie et n’en parlons pas du côté gentleman qui s’en suit (ou pas) une fois le « corps » déposé à destination !
Non ce n’est pas sain de boire pour dire ce que l’on a sur le cœur et c’est grandir que d’y parvenir. Même si à ce propos, tout est beaucoup moins simple qu’il n’y parait en Corée !
Non ce n’est pas efficace de perdre connaissance et d’avoir un trou noir. C’est même très dangereux ! Au moment même (risque de coma éthylique), mais surtout le lendemain !
Maintenant, heureusement, il semblerait que les choses changent.
Pourtant, il ne faut pas oublier que de nos jours, en Asie, quand on ne va pas bien, quand on est stressé (voire plus) allez voir un psychiatre, un psychologue, être en dépression… est signe de maladie mentale encore dans la plupart des esprits ! On ne raconte pas ses problèmes et encore moins ceux de la famille à des inconnus. On est fort, on prend sur soi, on serre les dents, on boit, on soigne ses ulcères et son foie et on essaie de se lever le matin ! On comprend ainsi pourquoi, le taux de suicide, s’est élevé à 24,7 pour 100.000 personnes en 2018. Le plus haut niveau parmi les pays membres de l’OCDE. C’est un fléau national dont le gouvernement ne veut pas, ou presque, parler !
Les KDrama peuvent jouer un rôle important dans ces changements de comportements, en véhiculant d’autres manières de penser et d’agit ! Gageons qu’avec le temps les choses s’amélioreront !
Remarques :
En hangeul, le mot « alcool » se dit 술 SOUL !
Le permis de conduire. Ca à l’air d’être une drôle d’affaire en Corée ! Une personne pourrait passer son permis après 2 h de conduite et tout apprendre, y compris la conduite, via des cours sur écran !!!
A noter l’excellente idée du “service chauffeur”. Via une application, vous trouvez un chauffeur (un conducteur lambda comme vous et moi) qui vient par ses propres moyens vous chercher, là où vous vous trouvez (bar, restaurant…). Vous l’avez payé pour qu’il vous ramène avec VOTRE voiture et il se débrouille pour rentrer par ses propres moyens. Plus d’excuse pour boire ou conduire ! Dans les KDrama, on insiste encore beaucoup sur le fait de « Je ne bois pas, je suis venu en voiture » et l’on sent bien que c’est encore très loin des mœurs réelles. En effet, il y a encore beaucoup trop d’accidents et de morts dus à l’alcool au volant.
Mad in Palou P I / 2023
Toutes ou presque, mes sources sont citées dans la chronique « SACERDOCE ».
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